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Le Temps de l'humanité
27 septembre 2008

Crise financière: Washington s'embourbe, les Bourses résistent

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press, Reuters et Agence France Presse - Les républicains conservateurs proposent un plan de rechange basé sur des allègements fiscaux et une assurance des titres; une proposition qui pourrait compliquer des négociations déjà ardues.

Les négociations sur le plan de sauvetage de 700 milliards de dollars du secteur financier ont connu un nouveau rebondissement, avec la présentation d'un plan de rechange des républicains conservateurs. Cette nouvelle proposition intervient alors qu'une nouvelle banque vient de tomber et que les bourses voient rouge.

Le plan de ces républicains propose des allégements fiscaux et une assurance des titres, plutôt que l'injection de 700 milliards de dollars dans le secteur financier, a expliqué le député républicain de Virginie, Eric Cantor, jeudi soir.

Les auteurs de ce plan veulent redonner confiance au marché grâce aux assurances, pour que les investisseurs, comme les banques ou les sociétés financières, se remettent à acheter des titres liquides. Les investisseurs achèteraient des primes au Trésor américain pour financer la couverture d'assurance, plutôt que le gouvernement américain rachète les titres hypothécaires douteux.

Ce plan permettrait d'éviter aux contribuables de porter le fardeau, le faisant porter à Wall Street.

Les démocrates ont toutefois affirmé que cette idée était inexploitable et que le secrétaire au Trésor Henry Paulson partageait cette opinion. Ils accusent jeudi John McCain d'avoir plongé les négociations sur le plan de sauvetage dans la tourmente en souscrivant au projet de rechange.

Le plan de sauvetage menacé

Un accord semblait pourtant proche, jeudi, dans la journée. Le président de la commission bancaire du Sénat, le démocrate Christopher Dodd, avait annoncé que les deux partis du Congrès étaient arrivés à « un accord fondamental sur une série de principes ».

Mais la réunion des deux candidats à la présidentielle et de responsables des deux partis autour du président George W. Bush, en fin de journée, a donné lieu à des désaccords plutôt qu'à une entente.

« Je pense que nous finirons par avoir un accord, mais il reste du travail à faire », a déclaré le candidat démocrate Barack Obama, à la sortie de la rencontre à la Maison-Blanche.

Les marchés résistent

Après une journée sous le signe du recul, les Bourses américaines ont résisté à la chute vendredi. Ainsi, à la clôture, le Dow Jones était en hausse de 1,1 %, à 11 143 points, et le Nasdaq accusait un léger recul de 0,15 %, à 2183 points. Jeudi, la journée avait pris fin sur une note optimiste, l'indice Dow Jones gagnant 1,82 % et le Nasdaq 1,43 %.

La journée a toutefois été plus difficile à Toronto. L'indice S&P/TSX a reculé, vendredi, de 3,35 %, à 12 126 points.

Auparavant, les marchés européens avaient également suivi ce mouvement à la baisse. Les Bourses de Francfort, Londres et Paris ont fermé vendredi en recul de 1,5 % à 2 %.

Du côté asiatique, l'indice Nikkei de Tokyo a reculé de 0,94 % au terme d'une séance sous le signe de l'hésitation. Exception faite de Manille, toutes les Bourses de la région ont connu des baisses, Taiwan perdant plus de 2 %.

Ce recul s'explique en partie par la chute de Washington Mutual, plombée par des pertes liées aux crédits immobiliers à risques, jeudi soir. Les autorités américaines ont organisé le transfert de ses activités bancaires à JP Morgan Chase pour 1,9 milliard de dollars américains. Cette banque avait déjà avalé Bear Stearns, au bord du gouffre, en mars dernier.

La faillite de Washington Mutual représente la plus importante d'une banque de dépôt dans l'histoire des États-Unis.

Les banques centrales injectent encore

Pendant ce temps, les banques centrales ont continué d'intervenir en injectant des liquidités. La Réserve fédérale américaine (FED) a augmenté ses lignes de swap avec la Banque centrale européenne et la Banque nationale de Suisse, respectivement de 10 et de 3 milliards. Cette nouvelle intervention porte les lignes de swap de la Fed à 290 milliards de dollars.

Un accord de swap permet aux banques centrales de se prêter réciproquement des liquidités à court terme, afin de stabiliser le système financier du pays emprunteur.

La Banque d'Angleterre va, quant à elle, injecter 40 milliards de dollars.

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