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Le Temps de l'humanité
4 octobre 2008

Arctique - L’autre guerre froide

Courrier International - Au pôle nord, le réchauffement climatique va beaucoup plus vite que prévu. Ce qui vient aiguiser les appétits pour le contrôle des richesses de la zone. Courrier International constate que la course est déjà bien engagée.

«L’avenir de l’Arctique, ce sera moins d’étendues blanches et davantage d’or noir, signale un rapport [de l’agence gouvernementale US Geological Survey] récemment publié au sujet des réserves pétrolières du Grand Nord. Selon la première estimation globale des ressources en pétrole et en gaz situées au nord du cercle polaire, effectuée par des géologues américains, il se pourrait que la région recèle, sous la glace, un cinquième des réserves d’hydrocarbures non encore découvertes mais récupérables de la planète. Cela représente 90 milliards de barils de pétrole et 47 260 milliards de mètres cubes de gaz, soit environ le tiers des réserves mondiales de gaz connues. L’intérêt de ce rapport est de fournir les premiers chiffres sûrs en ce qui concerne les richesses en hydrocarbures que les cinq pays riverains de l’Arctique – les États-Unis, la Russie, le Canada, la Norvège et le Danemark (via le territoire autonome du Groenland) – convoitent depuis plusieurs années», signale le quotidien britannique The Independent dans un article du dossier de «une» de Courrier International.

Stephen Harper fait mine d’être conscient de la bataille qui s’engage. Mais un article du Globe And Mail dresse un tout autre portrait, le Canada ne serait toujours pas prêt à exercer sa souveraineté dans le nord. Pendant ce temps, Moscou fourbit ses armes, comme le rapporte l’hebdomadaire russe Profil qui note qu’en septembre deux évènements concommitants ont démontré que la Russie ne se contentera pas d’un rôle de figurant.

«Pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité russe s’est réuni en plein océan glacial Arctique, à Nagourskoïé, sur l’île Alexandra, dans l’archipel François-Joseph. C’est là qu’est installé le poste frontière le plus septentrional de notre pays. Non loin de l’aéroport, les visiteurs moscovites accompagnés des gardes-frontières ont croisé la route de trois ours blancs. Après avoir bien montré qui étaient les patrons dans la région, ces derniers sont nonchalamment retournés dans les glaces. Parallèlement, à l’autre bout de l’Arctique, sur l’île Wrangel, le navire amiral de notre flotte polaire, l’Akademik Fiodorov, débarquait chercheurs et ouvriers chargés de préparer l’installation de notre nouvelle station polaire, la base Ouchakov, pour l’année prochaine. Sur le site du village d’Ouchakovski – dont les habitants sont partis il y a déjà quatorze ans – s’élèvera une station internationale destinée à étudier l’évolution du climat de la planète, à coordonner le trafic sur la route maritime du Nord et à surveiller les centrales atomiques flottantes qui entreront en fonctionnement en 2009 ou en 2010.»

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